Le pays et le trek parfait

Autant que l’Afrique a pu être éprouvant, autant que le Népal fut fantastique. Je suis encore touché par la beauté que nous avons eu la chance de voir, par les merveilleux souvenirs des photos et des paysages. Pour arriver à ce pays unique, nous avons eu un autre record à notre histoire de transport je vous en donne les détails!

Peu des vols font le trajet Abidjan, Côte d’Ivoire en direction de Katmandu, Népal. Je m’attendais à devoir affronter des transfert et des horaire un peu tordues. D’abord l’achat du billet fut une épreuve, pour illustrer, je connais maintenant mon numéro de carte de crédit par cœur et les informations de nos trois passeports tellement j’ai eu à répéter la tentative de l’achat! Un moment, nos trois cartes de crédit étaient gelées en tâtante du remboursement du à un échec de la transaction. Tous les sites refusaient la transaction crédit et demandaient d’envoyer un chèque ou de l’argent comptant à leur siège social! Pourtant l’état de nos marge de crédit était largement suffisant et notre histoire de crédit intacte, c’était un mystère qui m’échappait… Ainsi, je tentais plusieurs sites, plusieurs cartes, mais toujours aucun moyen d’avoir notre ticket de sortie! C’est alors que je demandais aux ivoiriens si c’était à cause que je tentais d’acheter de la Côte d’Ivoire ( la connexion internet donne la position de l’acheteur ). La réponse fut aussi surprenante que la situation, du à un trop grand nombre de fraudes internet, les achats par internet avec les cartes de crédit d’étrangers sont automatiquement bloqués d’où la demande d’envoi d’argent comptant! Une grande perte de temps, mais au moins nous avons eu la réponse et j’ai transférer l’argent à mon père afin qu’il fasse l’achat pour nous avec sa carte de crédit au Canada. Le billet maintenant. Des horaires un peu tordues hen? Quand j’ai vu la durée totale du vol incluant les escales, je n’en croyait pas mes yeux. 53 heures! Un record pour sûr, trois jours de « sommeil » hors de son lit… Watch out notre état à l’arrivée! Même si c’est assez horrible, on survole de beaux endroits, on a eu droit au coucher de soleil du le Sahara, un léger aperçu du Caire, une vue sur Dubaï et la plus haute tour du monde, puis une vue sur l’Himalaya et ses neiges éternelles… 4 escales, Ghana, le Caire, Dubaï, et finalement Katmandu! On a eu droit à un goût de la police frontalière de l’Égypte à cause de ma hache de camping et de nos couteaux de plein air, mais la ténacité de Salomé et notre patience à tous ( à peu près huit heures dans un endroit trop froid et restreint ) nous a permis de passer au travers avec tous nos objets tranchants, mais outre cette mésaventure et les nuits sur les planchers d’aéroports avec la lumières et les puissants appels de décollages nous sommes arrivés au Népal en un morceau. Heureux de ce qui nous attend.

Un de mes meilleurs amis, JP nous rejoignait pour le fameux trek et il était arrivé avant nous. Ainsi, il nous attendait à l’aéroport afin de nous reconduire à ce qui se voyait dans nos cernes, nos lits. Cela faisait un bon moment que je l’avais vu et c’était le premier de mes amis que je revoyais physiquement depuis notre départ donc j’étais rempli de joie lorsque je l’ai vu! Une accolade et deux présentations plus tard, on était en route vers notre Guest house. Zzzz fut l’onomatopée qui a suivi. Rafraîchis de la nuit et aidé d’un bon espresso nous avions un peu de paperasse avant d’aller faire face aux montagnes les plus hautes du monde. Nous avons tenté pour une seconde fois le visa indien, car ce pays nous était cher et que selon les dires, il est fréquent de faire avec succès son visa à Katmandu. Aussi, nous sommes allés cherché les permis nécessaires pour cette région unique au monde et nous nous sommes équipés de l’équipement manquant. Parenthèse là dessus. Katmandu est le rêve de toute personne fanatique du plein air, une boutique sur trois est une boutique de plein air et je ne vous parle même pas des prix… C’est débile, si je n’étais pas limité par le volume de mon sac, je crois que j’aurai abusé comme un alcoolique dans un bar à volonté… Formalités administratives faites, nous nous sommes dirigés confiants vers notre plus gros trek à tous.

250 km, 5500 mètres d’altitude, pas de guide, pas de porteur, nous y étions. Le circuit des Annapurna… Au total, le tout nous a pris 15 jours, deux semaines époustouflantes. Tous les deux jours, le paysages, les vues sur les sommets, la faune et la flore évoluaient. De la jungle à la forêt dense à la forêt de conifères à la terre aride à la roche à la neige éternelle au désert à la plaine, aux bois humides… On en a eu pour nos efforts, c’était à couper le souffle. L’expression est bien choisie, car l’altitude a montré qu’elle n’est pas simplement affrontée… Au plus haut, un pas en était cinquante et nous avions l’impression d’avoir le souffle d’un fumeur expérimenté faisant un marathon. Les journées étaient simplement agréables, on se réveille tôt, avec un magnifique levé de soleil au loin sur les sommets, on mange un bon petit gruau qui réchauffe nos cœurs et nos mains, car étant vers la fin de la période touristique, il faisait froid les matins avant que le soleil descende dans la vallée. Puis on regarde notre carte de la région et on choisi jusqu’à quelle ville on se rend aujourd’hui, pour le plaisir on regarde le dénivelé qui nous attend et les distances approximatives. On range nos sacs, on attache nos bottes et c’est un départ. Ah, on ouvre grand les yeux, car chaque jour est tout un don que l’on se doit d’apprécier malgré les petites douleurs d’un si long trek. Faire autrement serait un crime. Vous verrez les plans de vue que l’on a pu capter pour témoin. Difficile fut la mission de capter la grandeur et l’infinité de ce qui nous était offert visuellement, mais tout de même, c’est autant difficile de rater une photo avec de plans si exceptionnels. Le midi, on se pose dans une charmante Tea house généralement choisi pour sa vue et on contemple le menu qui restait constamment le même lors du trek, mais c’était une bonne façon de se reposer et d’apprécier mieux la gastronomie en enquêtant pour trouver les petites différences culinaires. Tous les plats étaient les mêmes sur le menu, mais chaque maison avait sa recette pour les faire alors chaque met fut une découverte, une surprise généreuse quand l’on pense que l’on mangeait avec une tasse de thé pour moins de 2$… Le soir on se pose dans une Guest House du village prévu pour l’accommodation gratuite à condition d’y manger le souper et le déjeuner. Pas mal ! De tout le temps que nous avons passé dans l’Himalaya, nous avons eu a payer 3 fois pour nos lits… Vive le Népal. JP et Salomé furent malade lors de ce trek et c’est bien normal, le corps et poussé à ses limites d’adaptation avec l’altitude, la nourriture, le climat, l’effort… Malgré cela, ils ont continué. Nous avons décidé de faire un petit détour avant la passe, le point culminant du trek, nous sommes allés au lac le plus haut du monde et ça valait franchement le détour! La route pour y aller fut la plus dangereuse de tout le parcours, mais une fois lancé, c’est bien difficile pour des aventuriers de rebrousser chemin, un pas devant l’autre, on regarde au loin pour la confiance! Puis, ce fut la passe, un abus marqué de drapeau de prière remplis de couleur, une belle pancarte et une vue au loin infinie. À ce moment, la lune m’a parue gigantesque, même en plein jour elle flottait dans le ciel bleu. De nos lèvres craquelées, le sourire s’imposait sur nos visages, même si la descente serait autant longue que l’ascension, nous avions passé la Throng La Pass.

Une fois le trek terminé, nous nous sommes détendus dans des sources thermales et dans la fameuse ville qui accueille les valeureux montagnards pour leurs temps de repos après leurs exploits, Pokhara. Une ville entourée de sommets enneigés bordée par un superbe lac et grouillante de petites libraires et de sympathiques cafés et terrasses… J’ai aimé cette ville. On s’y sentait bien, paisiblement bien. Toute bonne chose à une fin, JP a du prendre son vol de retour et nous étions de retour à Katmandu. Cette ville les deux premiers jours est remplie de magasins pleins de matériel intéressant, une folie. Ensuite, on commence à se mettre des œillères parce que c’est trop tentant, parce que la circulation est intense, parce que les offres de taxi, haschisch, souvenirs, etc sont fréquentes. Puis, lorsque l’on comprends comment la ville marche, on réalise qu’il y a des endroits super! Murs d’escalade, resto tendance, pâtissier, thé à 5 sous, desserts spéciaux etc… Là, on aime Katmandu.

Dernière chose que je vous raconte, car mon article s’en viens pas mal long, c’est notre séjour à l’école d’un village népalais. Marie et Salomé se promenèrent tranquillement quand soudain l’envie d’aller manger une soupe repas à 50 sous leur tenta. Il décidèrent alors d’aller dans un resto reculé qui ma plus l’air fait pour les locaux afin de se mêler à la culture un peu plus. Dans ce coin népalais, un homme les aborda et commença à faire la causette. Parle, parle, jase, jase. Il en sort une invitation dans un village afin d’enseigner l’anglais et de visiter les environs. Vive le Népal. On va dormir ou manger comment? Il nous répond chez moi, avec moi et ma femme. J’ai cherché le bouton du banquier pour faire « acceptééé »! Toute une expérience, on entre dans les classes, tout les enfants se lève et disent à l’unisson hello teacher et notre merci se répond par le bruit du groupe qui s’assied. Déjà, on est loin de ce que j’ai pu vivre dans les classes les plus sages du primaire… Ils étaient très bons, mais très timides pour parler… Une des mœurs qui ma frappé, c’est l’importance de bien paraître en groupe. Si un des étudiants était plus faible, on lui donnait la réponse pour l’image de la masse. Même le professeur donnait la réponse lorsque je demandais aux enfants… Loin de l’individualisme ça! C’est quand même dommage pour ceux qui sont plus lents, ils n’ont pas la chance d’apprendre? Je n’ai pas été assez longtemps pour assimiler leur logique là dessus…

Enfin, j’ai aimé le Népal, mon coup de cœur. La beauté des gens, des paysages, la confiance et la sérénité puis le coût de la vie incroyablement bas pour de la qualité… Vous verrez un léger abus de photo, mais je sais que vous saurez pardonner, car c’est tout à fait sublime.